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Файл:Clisson (Loire-Atlantique) (24063962411).jpg

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Резюме

Описание

Clisson (Loire-Atlantique)

Le château. Les seigneurs de Clison.

Les détenteurs du fief de Clisson apparaissent au XIe siècle. Les noms laissent supposer une origine germanique.

- Un Baldric de Clizon est nommé dans une donation de la duchesse Berthe, veuve d'Alain III (1008 - 1040). Le même Baldric figure dans la fondation du prieuré de Lyré. On trouve mention de la famille de Clisson en 1040, au décès de Foulques Nerra (comte d'Anjou). Au XIème siècle, un Guy de Clichon est nommé dans l'acte de fondation du prieuré de Chasteauceaux. Tout ceci n'est pas certain, Dom Morice, a en effet édité la charte en question au milieu d'actes du XIe siècle, on a donc conclu que celle-ci était contemporaine, alors que Morice occupe le siège de Nantes de 1186 à 1198. L'élaboration de la charte semble donc plutôt du XIIe siècle. Le plus ancien des Clisson dont l'existence est certaine est donc Baudri.

- Baudri de Clisson (mort vers 1080): Baldri de Clizun (Baudri de Clisson), est dit vers 1075, "miles, curialis, testis" (soldat, courtisan, témoin) Autrement dit homme de la cour du comte de Nantes et duc de Bretagne Hoël II (vers 1027-1028, duc en 1066, décédé en 1084).(Cartulaire de Quimperlé par Léon Maître et Paul de Berthou, fascicule IV, pp223 et suivantes - 1904)*. En 1061, on trouve un "Baldricus de Cliciaco" parmi les "milites" qui figurent au bas d'une charte de Geoffroy le barbu (petit fils de Foulques Nerra), comte d'Anjou (une donation au monastère de Saint-Florent), ce qui laisserait supposer des liens avec l'Anjou.

- Gaudin Ier de Clisson (mort vers 1112): Gualdinus de Clizon est peut être le fils du précédent ou de Geoffroy de Clisson. Gaudin de Clisson est le premier témoin au bas d'une charte de 1091, par laquelle Mathias II, comte de Nantes, donne l'Île Corbière dans la Loire, au monastère Sainte-Croix de Quimperlé. "Gualdinus de Clizon" figure également parmi les "barons du comte" qui siègent au chapitre des moines de Marmoutier. Le comte étant Fergent frère de Mathias et qui a pris l'administration du comté à la mort de Mathias.

-Giraud de Clisson (mort après 1132). Il figure comme témoin le 17 novembre 1132 au bas d'une charte dans laquelle le duc de Bretagne Conan III donne le péage de Pont Rousseau aux moines de Tiron. La même année, il sera du voyage à Vézelay, dans la suite de Conan III.

- Gaudin II de Clisson. On sait juste qu'il est probablement le père de Gaudin III. Epoux de Eustachie.

- Gaudin III de Clisson (mort vers 1204). C'est le premier seigneur de Clisson, c'est à dire propriétaire du fief. Trois charte du dernier quart du 12e siècle utilisent conjointement les termes de "Gaudin de Clisson" et "seigneur de Clisson". Par un acte (1180/1198), Gaudin, "dominus Clichionis" (seigneur/propiétaire de Clisson), fils de Gaudin, donne Notre-Dame de Buzay aux frères, etc... Une charte (1187/1196) nous donne un acte dans lequel Gaudin, "dominus Clizum", donne en aumône aux moines de Notre-Dame de la Grainetière, 26 sous de rente annuelle, etc...Dans ces chrtes, l'évçeque de Nantes est un intermédiaire incontestable entre le donateur et le receveur, ce qui peut laisser supposer une vassalité de Clisson à l'évêque.

- Guillaume de Clisson "Le Jeune"(mort vers 1218). Fils de Gaudin de Clisson. Chevalier banneret de Bretagne (sous Gui de Thouars ; prise du Mont Saint-Michel 1204), X Bouvines (1214) (signataire donation du duc de Bretagne à Villeneuve 1205). Il épousera Constance de Pont-L’Abbé, dame de Pontchâteau, avec laquelle il aura Olivier Ier de Clisson dit le Vieil (1206-1262). Guillaume Ier de Clisson fait bâtir le château sur un éperon rocheux dominant la vallée de la Sèvre. Un "misires Willaumes de Clicon" est premier témoin d'un accord entre Thibaud Crépin et Gaudin Guerri à propos d'une partie du fief de Tillières (Arch. Dép. Loire-Atlantique). Thibaud étant connu comme seigneur de Champtoceaux, cela marque les liens entre Champtoceaux et Clisson. Il est cité en 1208 comme "nobilis vir" (noble).

- Olivier Ier de Clisson (mort vers 1262) dit le Vieil*. Fils du précédent. Châtelain de Clisson (dès 1230), héritier de Blain, seigneur de Dinan, allié à Alain d’Avaugour*. Il épousera en 1221 Plaisou de La Roche-Derrien, fille de Conan Ier de Penthièvre. Il recevra Saint-Louis et sa mère, Blanche-de-Castille, à Clisson*. Olivier était un homme autoritaire qui ne supportait pas la contradiction, allait droit devant l'obstacle quel qu'il fût. Il osa s'en prendre au duc de Bretagne, Jean Ier le Roux*, et guerroya contre lui. Il sortit bien amoindri de cette lutte, le duc lui confisqua ses terres et l'obligea à démanteler ses châteaux. L'obligeant à capituler, le duc ne daigna même pas traiter avec Olivier Ier ; il préféra s'adresser à son fils.

- Olivier II de Clisson (mort vers 1298) dit le Jeune, seigneur de Clisson et de Blain. Epoux de Aliénor (fille de Guillaume des Roches?), puis de Jeanne-Marie Bertran de Bricquebec, dame de Thuit et de Thury.

- Guillaume II de Clisson (mort vers 1307). Fils ainé de Olivier II de Clisson. Epouse la fille du seigneur de La-Roche-Bernard.

- Olivier III de Clisson (mort vers 1320) seigneur de Clisson, Blain et Thuit (Il restaure la place de Blain). Frère puîné de Guillaume II, il deviendra seigneur de Clisson à la mort des son aîné. Il épouse vers 1300, Isabeau de Craon, fille de Maurice VI, seigneur de Craon et Sablé, Sénéchal d’Anjou, Touraine et Maine, Lieutenant du roi d’Angleterre en Aquitaine, et de Mahaut Berthout de Malines.

- Olivier IV de Clisson*, mort en 1343, il sera décapité aux Halles, à Paris, pour trahison. Seigneur de Clisson, Blain, Belleville et Châteaumur (par sa 2nde épouse), baron de Mirebeau. Il épouse en premières noces, en 1320, à Milly, Blanche de Bouville, dame de Milly et en deuxièmes noces, en 1328, Jeanne de Belleville, dame de Montaigu, La Garnache, Palluau, Beauvoir-sur-Mer, Châteaumur, veuve de Geoffroi de Châteaubriant.

- Olivier V de Clisson*, dit le Connétable, le Borgne, le Boucher, ou l'Eborgné d'Auray, naît le 23 avril 1336, fils d'Olivier IV de Clisson et de Jeanne-Louise de Belleville. Après la décapitation de son père, il sera emmené en Angleterre et élevé à la cour d'Edouard III, avec le jeune Jean IV de Montfort* (premier enfant de Jean de Montfort et de Jeanne de Flandre). Commandant de troupes anglo-bretonnes, il récupère les biens de sa mère en 1359. Il rentrera dans tout ses biens au Traité de Brétigny* (8 mai 1360), sauf Clisson resté aux Anglais. Officier de Jean IV de Montfort (1363), fait merveille à Auray (29 sept. 1364) où il perd un oeil. Olivier V de Clisson est le personnage le plus illustre de la famille de Clisson. Ce turbulent personnage, cruel, ambitieux et avide, n’en demeure pas moins un grand homme de guerre. D’abord allié des anglais dans le cadre de la guerre de succession du duché de Bretagne, Olivier de Clisson finit par se retourner contre son suzerain Jean IV de Bretagne pour se mettre au service des rois de France Charles V puis Charles VI. Au service du roi de France, il se distinguera par sa cruauté, epar exemple lors de la bataille de Benon*. Son exceptionnelle valeur militaire et sa position de grand seigneur fortuné en font un personnage important de la Guerre de Cent Ans. Si Du Guescin était un tacticien hors pair, Clisson était un stratège. Il succéda en 1380 à Bertrand Du Guesclin comme connétable, c'est à dire chef de l'armée. Son courage au combat, et son absence de pitié, lui valurent le surnom du Boucher Clisson. Il se distinguera par sa cruauté , en particulier à la bataille de Benon*. En plus de ses très nombreuses places fortes et domaines (Josselin, Blain, Champtoceaux, Pontorson…) Olivier de Clisson possédait un hôtel à Paris dont le portail est toujours visible rue des Archives. De son union avec Catherine de Laval, il eut deux filles : Béatrix et Marguerite. Olivier de Clisson rendit son âme à Dieu dans son château de Josselin le 22 ou 23 avril 1407 à l’âge de 71 ans. Il est inhumé dans la chapelle Notre-Dame du château de Josselin, sa tombe sera profanée en 1793.

- De 1407 à 1420, la châtellenie de Clisson est dans les mains de Marguerite de Clisson par héritage. Elle est fille d'Olivier V de Clisson et de Catherine de Laval. Marguerite de Clisson nait vers 1366 et meurt en 1441. Marguerite de Clisson, dite Margot, dite la boiteuse, dite l'intrépide ou la méchante Margot, épousera Jean Ier de Blois-Châtillon le 20 janvier 1388 à Moncontour en Penthièvre. De ce mariage naîssent : • Olivier de Blois-Châtillon, dit de Bretagne (mort le 28 septembre 1433), Comte de Penthièvre, Vicomte de Limoges, Seigneur d'Avesnes, qui épousera en 1406 Isabelle de Bourgogne, fille de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. • Jean de Blois-Châtillon ou de Blois-Penthièvre, dit de L'Aigle ou de Bretagne (mort en 1453 ou 1454), Vicomte de Limoges. • Guillaume de Blois-Châtillon* (1400-1455 ou 1456), Vicomte de Limoges. • Charles de Blois-Châtillon (mort en 1434), Baron d'Avaugour. • Jeanne de Blois-Châtillon, dite de Bretagne, qui épousera en 1458) Jean de Harpedane. Par son mariage avec le comte de Penthièvre, Jean de Blois, fils du duc de Bretagne, Charles de Blois, Marguerite de Clisson convoite le titre de duchesse de Bretagne. Marguerite de Clisson se conduit alors comme une souveraine et lève des impôts malgré l'interdiction du duc de Bretagne Jean V le Sage. Elle refuse l'arrangement négocié entre Olivier de Blois-Châtillon, son fils, et Jean V le Sage. Jean V le Sage entame alors une série de procédures contre Marguerite de Clisson. Jean V le Sage réclame Moncontour, mais elle refuse. Le duc lui envoie alors une dizaine de sergents à Lamballe où se trouvent la comtesse, avec mission de l'amener à comparaître devant lui. Les sergents ayant eu l'audace de porter la main sur elle, elle les fait tuer sur-le-champ. Jean V le Sage accuse Marguerite de Clisson de félonie et de rébellion et décrète la confiscation de ses forteresses.Jean V le Sage appelle à l'aide Jean sans Peur, duc de Bourgogne, qui lui envoie des soldats bourguignons et picards. Jean V le Sage tente de lever une armée, mais ses barons refusent de le suivre. Il demande alors l'aide d'Henri IV de Lancastre, Roi d'Angleterre, qui lui envoie Edmond Holland*, son amiral avec un fort contingent qui débarque sur l'île de Bréhat. Les Anglais prennent et rasent le château de l'île, après des combats violents. Edmond Holland est mortellement blessé le 15 septembre 1408 (La légende veut qu'il ait été enterré à Lavrec, une des îles de l'archipel). En représailles, ses soldats pillent et rasent toutes les habitations de l'île. Les défenseurs de Bréhat sont pendus aux ailes du moulin. En 1420, Marguerite de Clisson attire le duc de Bretagne Jean V le Sage dans une fête à Champtoceaux. Marguerite de Clisson y fait prisonnier le duc de Bretagne et fait courrir le bruit de sa mort. L'épouse du duc, Jeanne de France (fille de Charles VI), fit alorts appel à tous les barons de Bretagne et assiégea un à un tous les châteaux des Penthièvre. Elle finit par s'emparer de la comtesse douairière de Penthièvre, Marguerite de Clisson, qui fut obligée de libérer le duc. Jean V le Sage ordonne en conséquence la destruction totale de Champtoceaux. Les Penthièvre sont dépouillés de tous leurs biens et s'exilent en France. Deux des fils de Marguerite de Clisson sont exécutés et le troisième est emprisonné durant 25 ans. En 1420, le château de Clisson devient propriété de Jean V le Sage.

- En 1420, Richard d'Étampes (Richard de Bretagne), reçu de son frère Jean V le Sage, Clisson en apanage. Richard comte d'Etampes et autres lieux, seigneur de Clisson et autres lieux, avait combattu les anglais en Guyenne en 1419 et il fera campagne pour Jean V le Sage, contre Jean II duc d'Alençon*, en 1432, dans un conflit d'ordre privé entre la baronnie de Pouancé (commandants Jean II d'Alençon et Ambroise de Loré) et le duché de Bretagne allié de l'Angleterre. Bien qu'il oppose Anglais, Bretons et Français, le conflit trouve son origine dans une dispute de famille entre Jean II d'Alençon et son oncle Jean V le Sage duc de Bretagne. Le conflit s'achève par une paix négociée à la suite du siège de Pouancé en février 1432. Il épousera Marguerite d'Orléans à Blois en 1423 et aura sept enfants, dont François qui deviendra duc de Bretagne (François II) et Marie qui sera la 25ème abbesse de Fontevraud. Richard d'Etampes meurt le 2 juin 1438 à Clisson, à l'âge de 43 ans.

- François II de Bretagne devient seigneur de Clisson à la mort de son père Richard d'Etampes. Il est né à Clisson le 23 juin 1435. Il deviendra duc de Bretagne à la mort de ses cousins et de son oncle. Il s'intéressera peu aux affaires et n'assistera que trois fois au Conseil ducal. Il préfère la chasse, les jeux, et sa maîtresse* qui fut celle du roi de France avant d'être la sienne. Il donnera au château des ducs de Bretagne, à Nantes, son aspect actuel. Il s'opposera au pouvoir royal (Louis XI puis Charles VIII), en participant à des complots, par exemple, voir des guerres, mais n'ira jamais jusqu'à la rupture complète avec le roi. Notamment, il continue de lui rendre hommage simple pour le duché de Bretagne, et lige pour ses autres possessions à l'intérieur du royaume. Il meurt à Couëron en 1488 (sa sépulture est dans la cathédrale de Nantes).

- François Ier d'Avaugour, dit le bâtard de Bretagne, fils illégitime de François II de Bretagne et de sa maîtresse Antoinette de Maignelais, deviendra seigneur de Clisson en 1481. Il sera fait baron d'Avaugour, par le duc son père (24 septembre 1480); comte de Vertus, en Champagne (29 septembre 1485); comte de Goëlo; seigneur de Clisson, de Châteaulandron, de Londolon et de Paimpol; lieutenant général de Bretagne; gouverneur de Saint-Malo. En 1487, il se joindra aux seigneurs qui se révoltent contre son père. En 1494 il sera lieutenant en Bretagne pour le roi Charles VIII. Il épouse Madeleine de Brosse, fille de Jean III, comte de Penthièvre, en 1492. Il aura trois enfants morts jeunes et François II d'Avaugour (né en 1493) qui lui succédera. François Ier d'Avaugour décède en 1510.

- La maison d'Avaugour (en réalité la seconde maison d'Avaugour créée par François II de Bretagne pour son fils bâtard, la première maison d'Avaugour étant tombée en quenouille) gardera Clisson jusqu'en 1746. Se sucéderont : 1510-1517 François II d'Avaugour; 1517-1549 François III d'Avaugour; 1549-1586 Odet d'Avaugour*; 1586-1608 Charles d'Avaugour; 1608-1637 Claude Ier d'Avaugour; 1637-1669 Louis d'Avaugour; 1669-1699 Claude II d'Avaugour; 1699-1734 Armand-François d'Avaugour; 1734-1746 Henri-François d'Avaugour. En dehors d'être nés, tous ces personnages n'ont pas d'intérêt particulier.

- A partir de 1746, la seigneurie de Clisson passe chez les Rohan-Soubise, branche des Rohan-Guéméné. Charles de Rohan-Soubise est un lointain cousin d'Henri-François d'Avaugour. A la mort de ce dernier en 1746, il hérite de la seigneurie de Clisson. Le prince de Soubise est d'abord un militaire. Maréchal de France dit le "Maréchal Soubise". Il nait à Versailles en 1715. Ses parents meurent de la variole en 1724. A 9 ans il est confié à son grand-père Hercule Mériadec, duc de Rohan-Rohan. Celui-ci l'élève à la Cour où il devient le compagnon de Louis XV. Il sera soutenu également par la Pompadour, ce qui est bien utile. A 17 ans il est mousquetaire, à 18 ans capitaine, à 25 ans brigadier, maréchal à 28. Il participe à la bataille de Fontenoy en 1745 et est nommé lieutenant-général 3 ans plus tard. Louis XV le nomme gouverneur général de la Flandre et du Hainaut, gouverneur, chef et grand bailli de Lille (1751). En 1755, Louis XV le nomme ministre d’État, en le faisant asseoir au Conseil d'en haut. En 1756, Soubise est envoyé par Louis XV pour aider l’Autriche. Il se fait battre à Rossbach en novembre 1757*, malgré un avantage important: 42 000 contre 22 000 hommes. Soubise perd 10 000 hommes, blessés, morts ou prisonniers, et toute son artillerie, contre moins de 500 pour Frédéric II. A Paris on composera une chanson à la gloire du vaincu :

"Soubise dit, la lanterne à la main :

J'ai beau chercher, où diable est mon armée ?
Elle était là pourtant hier matin.
Me l'a t’on prise ou l'aurais-je égarée ?
Prodige heureux ! La voilà, la voilà !
Ô ciel ! Que mon âme est ravie !
Mais non, qu'est-ce donc que cela ?
Ma foi, c'est l'armée ennemie."

De son côté, Voltaire reprochera à la Pompadour d'avoir utilisé son influence pour faire nommer un incapable.

"Que vous nommiez des Eminences

Et des abbés tout votre soûl,
Que vous régentiez les finances.
Après tout le soldat s'en fout.
Comprenez-vous?
Mais, quand vous nommez, pour la guerre
Certain général archifou.
Il est normal que le militaire
Vienne un peu vous chercher des poux,
Comprenez-vous?
Parce qu'un beau soir, à Versailles,
Vous avez joué les touche-à-tout,
Nous avons perdu la bataille..."

Mais Soubise avait bon caractère et prenait les choses du bon côté: pour décrire la fuite de son armée, il écrivit « l’infanterie combattit sans empressement et céda à son inclination pour la retraite… ».

A 19 ans, Soubise épouse une jeune fille de la haute noblesse, comme lui, Anne Marie Louise de La Tour d'Auvergne, elle a 12 ans. A 15 ans, Anne Marie Louise accouche d'une fille Charlotte. La jeune épouse décèdera à 19 ans, en 1741. Soubise se remariera la même année avec Anne-Thérèse de Savoie-Carignan. Le temps d'avoir une fille, Victoire-Armande, la nouvelle épouse décèdera en couches, en 1745. Immédiatement, Soubise épouse en troisièmes noces, Anne-Victoire-Marie-Christine de Hesse-Rheinfels-Rothenbourg qui ne lui donnera pas d'enfant. Comme son mari*, cette dernière épouse étant plutôt volage, Soubise la renvoie chez ses parents avec une rente*. Il meurt à Paris le premier juillet 1787. Sa principale contribution au progrès de l'humanité sera la "sauce Soubise", une sauce aux oignons.

- A la mort de Charles de Rohan-Soubise en 1787, Clisson tombe dans l'escarcelle de sa fille Victoire-Armande-Josèphe de Rohan, dite madame de Guéméné. Elle est l'épouse de son cousin Henri-Louis-Marie de Rohan, neveu du cardinal Louis-René de Rohan, impliqué dans l'affaire du collier de la reine en 1785*. En 1782, Henri Louis Marie de Rohan, prince de Rohan-Guéméné et son épouse Victoire Armande Josèphe de Rohan furent victimes d'une banqueroute retentissante. Le passif s'élevait à plus de 30 millions de livres (Il est difficile de comparer les pouvoirs d'achats, mais on peut consiidérer qu'une livre correspond à peu près à 50 euros aujourd'hui). La banqueroute fut attribuée au train de vie fort élevé de la maison. Les dettes furent payées en partie par les autres membres de la famille Rohan, mais de nombreux petits porteurs, qui prêtaient aux princes éblouis par la munificence des princes, furent ruinés. Dans son "Recueil de lettres secrètes: année 1783", Guillaume Imbert de Boudeaux précise : Beaucoup de gens modestes furent ruinés "Il y avait clameur de haro dans le peuple; les gens les plus atteints étaient des domestiques, de petits marchands, des portiers, qui portaient leurs épargnes au prince" (Mémoires de Mme d'Oberkirch). Le prince de Géménée avait pris de l'argent partout, il "avait des recruteurs d'argent à Brest et dans tous les ports de Bretagne pour séduire les pauvres matelots[...]; ils les éblouissaient par l'apparence d'un placement avantageux et accaparaient ainsi tout leur argent...". Victoire décéda à Paris sous le Premier Empire, le 20 septembre 1807. Victoire et son époux résidèrent le plus souvent dans leur hôtel place Royale, devenue place des Vosges : l'hôtel de Rohan-Guéméné. Hôtel dans lequel ils menèrent grand train et qui n'avait pas bonne réputation*.

- A la mort de sa femme Victoire, Henri Louis Marie de Rohan-Guémené, en disgrâce depuis 1783, prend théoriquement la succession de Clisson. Il meurt à Prague* le 24 avril 1809.

- Les Rohan se sont fort peu souciés du château. Le 18 novembre 1748, Charles de Rohan ordonne la vente du mobilier. La forteresse est ensuite abandonnée par ses propriétaires. L'armée de Mayence y établit son quartier général pendant les guerres de Vendée. En septembre 1793, Kléber abandonnant la région de Clisson après sa défaite à la bataille de Torfou, incendie la ville et le château.

- Après la Révolution, le château en ruines devient une carrière de pierre pour reconstruire les habitations de la ville.

- Au XIXème siècle, le sculpteur François-Frédéric Lemot* découvre Clisson, grâce à ses amis Pierre et François Cacault*. En 1807, il entreprend alors de l'acheter pour le conserver: «Affligé depuis longtemps de la destruction de presque tous nos édifices gothiques, je m’empressai d’acheter celui-ci, dans l’unique intention de conserver avec soin ce monument» (Lemot 1812). Le dessein de Lemot est de créer un domaine "à l'Italienne", avec ruines et parc paysagé. En 1847, Flaubert, de passage à Clisson visite le château. Dans "Par les champs et par les grèves", édité en 1881, il en décrit les ruines dans un style romantique: "près d'une longue cascade qui fait tourner un moulin, tout caché dans le feuillage, le château de Clisson montre sa tête ébréchée par-dessus les grands arbres." et plus loin, "Quand on a passé le pont et qu'on se trouve au pied du sentier raide qui mène au château, on voit, debout, hardi et dur sur le fossé où il s'appuie dans un aspect vivace et formidable, un grand pan de muraille tout couronné de mâchicoulis éventrés, tout empanaché d'arbres et tout tapissé de lierres dont la masse ample et nourrie, découpée sur la pierre grise en déchirures et en fusées, frissonne au vent dans toute sa longueur ce semble un immense voile vert que le géant couché remue, en rêvant, sur ses épaules." encore, "Entré dans l'intérieur, on est surpris, émerveillé par l'étonnant mélange des ruines et des arbres, la ruine faisant valoir la jeunesse verdoyante des arbres, et cette verdure rendant plus âpre la tristesse de la ruine."...

- Les ruines du château sont classée depuis 1924.

- En 1962, le château est racheté à la famille Lemot par le conseil général de la Loire-Atlantique.


  • Dans sa thèse, Noël Yves Tonnerre remarque que trois actes du "Cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé (1074, 1075 et 1076), laissent entendre que Baudri de Clisson est à la fois membre de la cour de Hoël (Comte de Nantes et duc de Bretagne) et de son frère Quiriac (évêque de nantes). Dans le premier acte, où Hoël fait don de la propriété d'un prètre aux moines de Sainte-Croix, Baudri de Clisson est signataire en tant que "milites" (chevalier). Dans le deuxième acte, où Berthe, veuve du duc Alain III, fait don de l'église Notre-Dame de Nantes aux moines de Sainte-Croix, pour le rachat de l'âme du défunt duc, Baudri de Clisson figure dans la liste des nombreux témoins. Dans le troisième acte, où Quiriac, évêque de Nantes, donne au monastère de Quimperlé divers biens, un certain nombre de "curiales" sont énuméré, dont Baudri de Clisson. Les "curiales" étant les membres de la cour de Bretagne ou de Cornouaille, on peut donc considérer que Baudri était de la cour du duc de Bretagne, Hoël. (Voir Jean-Pierre Brunterc'h)
  • Olivier Ier de Clisson aurait été fait baron par Gui de Thouars, duc de Bretagne, en 1199.

En 1218, Olivier participa à la 5ème croisade et alla en Palestine. A son retour, en 1223, il rebâtit le château de Clisson, sur les restes de fortifications détruites presque entièrement par les Normands au IX° siècle. Olivier fit aussi entourer la ville de murailles. En 1226, à la mort du roi de France Louis VIII (fils de Philippe Auguste), la reine Blanche de Castille prend les rênes du gouvernement de France , comme régente du royaume, son fils mineur Louis IX étant mineur. La plupart des grands vassaux se liguent contre la régente pour s'emparer du pouvoir. Pierre Ier, duc de Bretagne (et Comte de Richmond), dit aussi Pierre de Dreux ou Pierre "Mauclerc", Hugues X, comte de la Marche, sire de Lusignan, et le comte de Champagne, se réunissent en un parti et projettent d'enlever le roi Louis IX. Le roi est sa mère, réfugiés dans la forteresse de Montlhéry, devront leur salut à la population parisienne alertée. Les insurgés durent demander grâce, et on leur pardonna par le traité de Vendôme. L’année suivante, le duc de Bretagne renouvela ses intrigues , passa en Angleterre pour engager le roi Henri III à le secourir, et lui rendit hommage pour ses états. La reine Blanche, informée de cette conduite, fit prononcer contre lui un arrêt de la cour des Pairs, pour crime de félonie, et se dirigea sur ses états avec une armée nombreuse. Elle prit le château de Belesme, qui fit une vive résistance. En 1230, Pierre de Dreux revint d’Angleterre avec le roi Henri III et des forces considérables. Le duc livra aux Anglais toutes les forteresses dont il put disposer. Plesieurs seigneurs refusèrent de rendre hommage au roi d’Angleterre et de lui remettre leurs châteaux; de ce nombre fut Olivier de Clisson. Instruite du débarquement des Anglais, la reine Blanche se rendit à Angers avec le jeune Louis IX et des troupes nombreuses. L’armée ennemie restait renfermée dans Nantes, et les Français s’emparèrent d’Ancenis, d'0udon et de Chantoceau, places alors très importantes, sans qu'elle fit le moindre mouvement pours'y opposer. Louis IX et la reine sa mère se rendirent ensuite à Clisson, pour y prendre position, de manière à s’opposer à l’entrée des Anglais en Poitou. Le sire de Clisson, qui s’était déja prononcé,d’une manière très marquée, en faveur du roi de France, s’empressa de le recevoir dans sa forteresse. Le comte de la Marche, qui avait rejoint la cour à la Flèche, y obtint le renouvellement du traité de Vendôme et de nouveaux avantages , comme la propriété incommutable des terres qu’il n’avait eues jusque-là qu’à titre d'engagement. Après plusieurs jours de résidence à Clisson, où ils laissèrent une garnison nombreuse, le roi et la régente repassèrent la Loire et se dirigèrent sur Ancenis. Aussitôt qu'Henri III eut appris leur départ, il entra dans le Poitou; mais ses exploits se bornèrent à la prise de Mirebeau, et ensuite il alla échouer devant Saintes. Revenu à Nantes, il n’osa pas attaquer le château de Clisson , et il s’embarqua bientôt pour l'Angleterre. Jean le Roux, duc de Bretagne, fils de Pierre de Dreux, fut obligé, en 1257 ou 1258, de soutenir une guerre contre ses barons, pour faire exécuter les promesses qu’il avait faites à Rome en faveur du clergé, et au détriment des nobles et du peuple, afin de faire lever l’excommunication prononcée contre lui. Olivier de Clisson, surnommé alors et à juste titre le Vieux, puisqu’il avait plus de quatre vingts ans, tint surtout très longtemps, même à une époque de famine. En 1260, Jean le Roux vit toute son armée échouer devant le château de Clisson, et il eut alors recours au roi de France, qui fit prononcer contre Olivier un arrêt du parlement de Paris, donnant au duc la saisine des fiefs de son vassal, et aidé de troupes françaises, il s'empara du principal manoir de celui-ci. Le duc de Bretagne , maltraitant le sire de Clisson, autant qu’il était en lui , rasa plusieurs de ses forteresses , Clisson excepté, et saisit toutes ses terres. Dans une telle position, le vassal se pourvut à son tour devant le Roi, sorte de providence sous le régime féodal; et le monarque, ne pouvant déterminer Jean Ier à pardonner au vieux Clisson, condamna ce dernier à rendre hommage-lige au duc et à lui promettre de ne plus plaider contre lui en cour étrangère, c'est-à-dire devant le parlement de France, à moins qu’on lui refusât justice en Bretagne. Ensuite Louis IX ménagea, entre Jean et,son vassal, un traité qui fut arrêté en sa présence, au mois de février 1262. Les clauses de cet acte furent : 1° qu’Olivier de Clisson renoncerait, en faveur de son fils, à tous les biens qu’il possédait dans la Bretagne, tant du côté paternel que du côté maternel, et que le duc recevrait le jeune Clisson à faire hommage de ses terres; 2°que la seigneurie de Pont-Château, donnée à Eudes de Pont et à Guillaume de Fresnay, frères utérins d’Olivier de Clisson le jeune, demeurerait et passerait à leurs héritiers; 3°qu’Olivier le jeune paierait au duc quatre mille livres tournois ou monnaie de Nantes(la livre tournois sous Saint-Louis valait environ 81 grammes d'rgent fin), pour les forfaits de son père, et donnerait caution pour l’avenir; 4° que les deux de Clisson ne pourraient demander aucune réparation ou restitution pour ce qui avait été détruit ou saisi, sauf la maison de la Verrière, qui leur serait rendue; 5° que, si le fils mourait avant le père , celui-ci ne pourrait exiger que ce qui devait lui être assigné pour vivre d’après le traité; 6° qu’enfin, si le jeune Olivier était cité à la cour de Bretagne,pour acte commis contre le duc, ce dernier pourrait saisir ses fiefs. Olivier de Clisson , dit le Vieux, qui mourut âgé de près de cent ans (?), avait épousé Constance, fille et héritière d’Eudon, seigneur de Pont-Château, et de Constance de Rohan, dont il eut un fils, portant le même prénom que lui, et qui fut Olivier II. Lorsqu’elle épousa Clisson, Constance de Pont-Château était veuve d’Hervé, seigneur de Blein, dont elle avait eu Eudon du Pont et Guillaume de Fresnay, qui étaient par conséquent, frères utérins d’Olivier de Clisson le jeune. La terre de Pont - Château ayant passé peu après dans la maison de Clisson, on doit croire qu'Eudon et Guillaume n’eurent pas de postérité ou qu’elle ne subsista pas longtemps. Olivier Ier de Clisson, aurait épousé en secondes noces Pleisson, fille naturelle de Conan de Penthièvre, seigneur de La Roche-Derrien, dont il aurait eu un fils, nommé Alain, et mort sans enfants, et une fille, Jeanne de Clisson, qui plaida contre le duc de Bretagne, pour la seigneurie de La Roche-Derrien, et gagna son procès au parlement de Paris, en novembre 1269. (D'après "Histoire d'Olivier de Clisson par A. D. de la Fontenelle de Vaudoré - 1825)

  • Alain d’Avaugour II (mort vers 1267 ou après), baron de Mayenne, seigneur de Dinan.
  • Olivier V de Clisson, "le Connétable".
  • Saint Louis et sa mère, Blanche de Castille, sont à Clisson en mai 1230, pour confirmer le traité de Vendômes (16 mars 1227), dans lequelle les comtes de Bretagne et de la Marche se soumettent à Blanche de Castille.
  • Jean Ier le Roux (né vers 1217 – mort le 8 octobre 1286 au château de L'Isle), duc de Bretagne entre 1221 et 1286 et comte de Richmond en 1268. Il épousera Blanche de Champagne. Il reçoit du roi Henri III d'Angleterre l'expectative (droit de succession) du comté de Richmond. Il transmet immédiatement ce droit à son fils Jean II (qui épousera Béatrix d'angleterre). Jean Ier participera à la 8ème croisade avec Saint Louis.
  • Olivier IV de Clisson naît vers 1300, fils d'Olivier III de Clisson et d'Isabeau de Craon.

Il se mariera deux fois : En 1320 avec Blanche de Bouville qui donnera naissance à Jean de Clisson. En 1328 ou en 1330 avec Jeanne-Louise de Belleville, Dame Montaigu et de Palluau, veuve de Geoffroy VIII de Châteaubriant. Leurs enfants sont : Maurice de Clisson, Guillaume de Clisson, Olivier V de Clisson (le Connétable), Isabeau de Clisson (morte en 1343) qui épousera en 1342 Jean Ier de Rieux, et Jeanne de Clisson qui épousera Jean Harpedane, Seigneur de Montendre.

A la mort de Jean III de Bretagne, duc de Bretagne, le 30 avril 1341, deux prétendants s'affrontent. Jean III ne laissant pas d'héritiers directs, prétendent à la succession : Jean de Montfort comme demi frère de Jean III et Charles de Blois-Châtillon comme époux de jeanne de Penthièvre, nièce de Jean III.

Jean de Montfort a le soutient du roi d'Angleterre Edouard III auquel il prête hommage en juillet 1341 et Charles de Blois-Châtillon celui de Jean IV de Beaumanoir. La guerre de succession démarre immédiatement. Jean de Montfort prendra Brest (lors d'une sortie, le capitaine Garnier de Clisson perdra la vie devant le château, les défenseurs ayant refermé la herse trop tôt, celui-ci sera bloqué dehors face à l'ennemi), Rennes, Hennebont, Auray, Nantes. La forteresse de Jurgon, qui avait pour capitaine Amaury de Clisson est assiégée, Vannes se donnera sans coup férir. Début septembre 1341, Philippe VI de Valois, roi de France, fait désigner par la cour des Pairs réunie à Conflans, Charles de Blois-Châtillon comme duc de Bretagne. Le Parlement de Paris proclamera Charles duc de Bretagne. En octobre 1341, Charles de Blois et le duc de Normandie Jean II de Normandie (fils de Philippe VI et futur roi de France Jean II le Bon), réunissent une armée et pénètrent en Bretagne. Ils réussissent alors, à récupérer un certain nombre de places fortes. En décembre 1343, Jeanne est condamnée au bannissement du royaume et à la confiscation de ses biens. En novembre 1341, Jean de Montfort se rend au duc de Normandie et est emmené dans une prison du Louvre à Paris. L'épouse de Montfort, Jeanne de Flandre, continue la lutte armée avec ses partisans. On parlera de la "Guerre des deux Jeanne", Jeanne de Penthièvre épouse de Charles de Blois et Jeanne de Flandre, épouse de Jean de Montfort. Après une trève hivernal, à partir d'avril 1342, Charles de Blois reprend reprend une grande partie de la Bretagne. Edouard III, roi d'Angleterre, décide alors d'intervenir pour soutenir les partisans de Monfort. Jean de Montfort sera libéré suite à la trève de Malestroit en janvier 1343 et se réfugiera en Angleterre en mars 1345. . Monfort reviendra en Bretagne, avec renforts fournis par Édouard III d'Angleterre. Jean de Montfort échoue devant Quimper puis tombe malade et meurt à Hennebont le 26 septembre 1345 Fait prisonnier lors du quatrième siège de Vannes en décembre 1342, Olivier IV de Clisson demeure quelque temps prisonnier des Anglais, il est accusé d'avoir intrigué avec Edouard III (Le roi d'Angleterre lui aurait promis d'être nommé vice-roi de Bretagne). Le roi de France, Philippe VI, sous le prétexte d'un tournoi, convoque à Paris Olivier IV de Clisson et une douzaine d'autres seigneurs bretons. Capturé, Olivier IV de Clisson sera accusé de félonie et décapité le 2 août 1343. La tête d'Olivier de Clisson sera envoyée à Nantes et sera exposée plantée sur une pique (le lieu est incertain). Sa femme, Jeanne de Belleville, jura de le venger. Elle acheta trois bateaux avec ses biens et se livra à la "guerre de course" contre les navires français. Elle perdra un fils et son dernier bâteau, baptisé "Ma Vengeance", dans un naufrage. Réfugiée en Angleterre avec son fils, le futur Olivier V de Clisson "le Connétable", elle se remariera avec Walter Bentley, lieutenant du roi Édouard III et capitaine des troupes qui combattent contre Charles de Blois. Elle meurt en 1359. Bien qu'élevé en Angleterre, Olivier V de Clisson servira Charles V puis Charles VI et deviendra Conétable de France.

  • Jean IV de Montfort à la mort de son père en 1345 n'a que 6 ans. Il devient comte de Richemond et de Monfort et prétendant duc de Bretagne. Il passera de nombreuses années en exil en Angleterre avec sa mère, Jeanne de Flandre, et épousera la fille d'Edouard III. Rentré d'Angleterre, il multipliera les ralliements à la cause des Montfort contre le parti blésois. Charles de Blois sera tué à la bataille d'Auray en 1364, et Jean de Montfort sera reconnu duc de Bretagne par le traité de Guérande (12 avril 1365). Le roi de France Charles V dit le Sage ne renonce pas et fait occuper la Bretagne par Du Guesclin (1372). Le duc s'enfuit en Angleterre et la cour des Pairs de Charles V prononce la confiscation de la Bretagne (1378). La noblesse bretonne rappelle alors Jean IV, mais lui impose l'abandon de l'alliance anglaise. Le roi de France Charles V le Sage clos l'affaire par le second traité de Guérande (4 avril 1381) : Le roi de France reconnaît Jean IV comme duc de Bretagne, mais celui-ci prête hommage lige au roi de France.
  • Par le traité de Brétigny (près de Chartres) du 8 mai 1360, Le roi de France Jean le Bon, prisonnier à Londres depuis la bataille de Poitiers (19 sept. 1356) est libéré contre une rançon de 3 millions d'écus d'or. Des otages sont livrés pour s'assurer du paiement de la rançon. Le roi d'Angleterre Édouard III renonçait au titre de roi de France ainsi qu'aux duchés de Normandie et de Touraine, aux comtés du Maine et d'Anjou et à la suzeraineté sur la Bretagne et les Flandre.

Par contre, il obtenait, en toute souveraineté, la Guyenne, la Saintonge, l’Agenais, le Limousin, le Périgord, le Quercy et l’Angoumois. Si le traité avait duré, le royaume de France aurait perdu un tiers de sa superficie et de ses sujets.

  • La bataille de Benon.

"Le commandant du château de Benon, nommé Olegrave David , grand ennemi des François , étoit extrêmement brave, fi l'on peut donner ce nom à une férocité qui méconnoît les loix de l'honneur & les fentimens de la nature. Ce capitaine ayant appris la reddition de la Rochelle , s'abandonna à des tranfports de fureur dont il fit retomber les éclats fur quelques Rochellois , tous soldats de fa garnison , lesquels s'étoient déjà distingués à son service par leur zele & leur fidélité. Après leur avoir fait couper les lèvres , les oreilles & une main, le barbare commandant les mit hors de fon château , & les força de prendre la route de la Rochelle, & d'aller annoncer à leurs concitoyens le châtiment réservé à leur défection. Ces malheureux rencontrèrent les bandes Françoifes qui marchoient vers Benon. Ce fpectacle de cruauté & d'horreur excita dans tous les coeurs des fentimens d'indignation & de pitié. L'armée fe préfenta devant la place , & l'on fomma le commandant de se rendre. Le Connétable en ayant reçu une réponfe fiere , fit bloquer le château. Dans la nuit, les affiégés , au nombre de douze , firent une fortie. Un officier de considéfation nommé Payen , accourut des premiers & fe précipita sur les ennemis , qui se voyant découverts, retournoient déjà fur leurs pas. Ceux-ci s'appercevant que l'officier étoit tout feul , & hors de portée d'être fecouru aííez tôt, fondirent brufquement sur lui. Payen, après s'être défendu en brave, affoibli par fes blessures, fe rendit & fe fit connoître en même temps : il leur dit qu'il commandoit trente hommes d'armes fous les ordres de Cliffon. A ce nom, que les Anglois détestoifnt , ils portèrent plufieurs coups mortels à cet officier. Cliffon accompagné de cinq cent hommes, s'avançoit , a la lueur de qantité de brandons allumés. Le premier objet qui fe préfente à sa vue, est Geoffroy Payen expirant. Percé de douleur & bouillant de colère , Clisson jura de ne faire durant toute l'année , aucun quartier aux Anglois. Trois jours après , Duguefclin résolut de donner un affaut. Les affiégeans à couvert de leurs pavois , s'avancèrent jusqu'au pied des murailles, dont on fappa les fondemens. Quelques-uns appliquèrent des échelles contre les murs. Le premier qui l'efcalada , tenant un penon ou étendart à longue queue , fut à l'inftant abattu. Les Anglois prenant alors un ton moqueur, François, s'écrierent-ils , vous n'y entendez rien : trop maladroits pour tenter une efcalade , retirez-vous, & que la chûte d'un de vos compagnons, vous apprenne désormais à craindre la culbute. Un homme d'armes nommé Imbert de Cugnieres , piqué de cette bravade ridicule , arracha le penon, des mains défaillantes du foldat mourant , monta avec audace , effuya une grêle de coups , & vint à bout d'arborer l'étendart. Les Bourguignons en même temps efcaladèrent d'un autre côté, tandis que les Bretons qui travailloient à la fappe, fe difpofoient à entrer par les brèches. Les affaillans se rendirent bientôt maîtres de la première enceinte. L'Anglois éperdu se réfugia dans la tour du château. Le Connétable bien déterminé à les forcer sans attendre renflamma par fes difcours le courage de fes gens , déjà échauffés par le défir de la vengeance. Soldats, leur dit-il d'un ton qui dans la bouche d'un chef eftimé tranfmet toujours dans l'ame des fubalternes toute la chaleur de la fienne, ce n'a pas été pour gagner du terrein qu'on vous a commandé, mais pour emporter la tour. Quelques François qui l'entouroient, pleins de refpect & de vénération pour fa personne , firent femblant de fe plaindre, mais ce faux air de reproche n'étoit que le fincère éloge de l'activité de leur Général : "hée Dieu," repliquerent-ils, "n'auron jà repos , tan comme Bertram vive". Les affiégés furent fommés une feconde fois de mettre bas les armes ; ils y confentirent , pourvu qu'on les laiffât sortir vie & bagues fauves. Duguesclin exigea qu'ils fe rendissent à difcrétion, & il fallut plier fous la rigueur de la loi. Cliffon quifméditoit un projet fanguinaire , demanda au Connétable les prifonniers , ce qui lui fut accordé. Comme fles Anglois s'apprêtoient à fortir, la corde au col , Cliffon se plaça à côté de la porte , la hache à la main, & en massacra quinze , à mefure qu ils pafoient les uns après les autres. A ces traits de férocité qu'on désapprouva généralement , on ne reconnoît pas le vrai guerrier, qui ne voit plus d'ennemis , lorsqu'il ne voit que des hommes soumis & humiliés." (Histoire de La Rochelle et du Pays d'Aunis par M. Arcere, de l'Oratoire, de l'Académie Royale des Belles-Lettres de cette Ville - 1756)

  • Guillaume est le fils de Jean Ier de Châtillon (1345 † 1404) et de Marguerite de Clisson. Après l'échec des complots de sa mère contre le duc Jean V de Bretagne, la famille est condamnée à la confiscation de tous ses bien en Bretagne. En outre le jeune Guillaume sera livré par sa famille comme otage au duc de Bretagne le 29 juillet 1420. Guillaume demeurera 28 ans captif dans le château de Nantes, puis celui de Vannes, au donjon de l'Isle près de la Roche Bernard et à ceux de Brest et Auray.Il sera libéré en 1448 après la réconciliation de sa famille avec de François Ier.
  • Edmond Holland (1384 – 15 septembre 1408), était le 4e comte de Kent (1400-1408). Il était fils de Thomas Holland, comte de Kent, et d'Alice FitzAlan, fille de Richard FitzAlan, comte d'Arundel. Il hérita du comté de Kent à l'exécution de son frère Thomas, le 7 janvier 1400. En effet, le frère de Edmond Holland, Thomas, avait comploté avec son oncle Jean Holland, ex-duc d'Exeter devenu comte de Huntington, pour assassiner Henri IV, libérer Richard II et rétablir celui-ci sur le trône. Ce complot (Epiphany Rising) échoua et Thomas et son oncle furent exécutés. Probablement "Hanged, drawn and quartered", c'est à dire traîné, nu, sur une claie dans les rues; ensuite pendu par le cou, mais sans que mort s'ensuive, juste pour étourdir le condamné; puis éventré, éviscéré et émasculé. Les intestins, les viscères et les organes génitaux sont ensuite brûlés. Le cœur est retiré en dernier, ce qui provoque la mort si ce n'est déjà fait. Le cadavre est ensuite décapité et le corps divisé en quatre morceaux. Les morceaux équarris sont exhibés sur des gibets dans différents endroits de la ville. Thomas Holland n'ayant pas d'enfant, son frère Edmond devint 4 ème Comte de Kent.
  • Jean II duc d'Alençon rejoint l'armée de Jeanne d'Arc en 1429. Jeanne le surnomma le « gentil duc ». Il participera notament au siège d'Orléans.
  • La maîtresse de François II de Bretagne, Antoinette de Maignelais, avait d'abord été la maîtresse du roi de France Charles VII, jusqu'à sa mort en 1461. Elle était cousine germaine d'Agnès Sorel et lui succédera auprès du roi après la mort de celle-ci. En 1460 elle achète la châtellenie de Cholet. Elle a trois enfants avec François II : François d'Avaugour, Antoine et Antoinette. Elle meurt vers 1474.
  • Odet d'Avaugour ou de Bretagne, comte de Vertus et de Goëlo; baron d'Avaugour, premier baron de Bretagne; vicomte de Saint-Nazaire; seigneur de Clisson, de Chantocé et de Montfaucon; fut d'abord abbé de Notre-Dame de Vertus; élu évêque de Saintes (1544-1548) mais renonce à cette élection pour prendre le parti des armes après la mort de son frère aîné (1548); rend hommage au roi de France pour le comté de Vertus (14 novembre 1548); abbé commandataire pour l'abbaye Notre-Dame de Vertus (1552); gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (1561); chevalier de l'ordre de Saint-Michel (1568); conseiller du roi en son conseil privé; capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi. Il reçoit défense par arrêt du Parlement de Paris de se nommer "de Bretagne" (7 février 1598). Il épouse Renée de Coesme, vicomtesse de Saint-Nazaire, dame d'Armanczay en Touraine, de Courlon, de Tilly, d'Auvilliers, de Quicteville, de Guerville, de Vaulx en Normandie et de Convoise au Maine, le 9 juillet 1547. Veuve de Jean du Plessis, seigneur de La Bourgonnière en Anjou.
  • Après Iéna, Napoléon fit détruire le monument qui avait été élevé pour célébrer la victoire des Prussiens à Rossbach.
  • Soubise, à 69 ans, prit encore pour maîtresse mademoiselle Zacharie, alors âgée de quinze ans. Il est écrit dans un registre de l'Opéra, à la date du 7 avril 1788 : " Les appointements de mademoiselle Zacharie, danseuse, suspendus du Ier mai pour cause de grossesse."

Soubise eut une longue liaison avec la danseuse Marie-Madeleine Guimard qui fut la star de l'Opéra pendant 25 ans. Marie-Madeleine Guimard était surtout connue pour ses mouvements aristocratiques parfaitement calmes et fluides, et pour son visage souriant. Mme Lebrun dit de la Guimard: "Sa danse n'était qu'une esquisse, elle ne faisait que de petits pas, mais avec des mouvements si gracieux, que le public la préférait à toute autre danseuse." Elle portait sa jupe sans cerceau ou panier, accrochée pour révéler un jupon de mousseline empesée. D"après les Goncourt, "En l'année 1768, le prince maréchal de Soubise est l'entreteneur officiel, à 2000 écus par mois, de Mlle Guimard...". En janvier 1766 elle reçu un morceau de décor qui en tombant lui cassa le bras. Elle continua de danser avec le bras en écharpe, ce qui fit dire aux mauvaises langues" Pauvre Guimard, que ne s'est-elle cassé la jambe, cela nous aurait épargné sa danse". Au début des années 1770, Marie-Madeleine Guimard fit construire le magnifique hôtel Guimard dans la Chaussée d'Antin, conçu par Claude-Nicolas Ledoux dans le style néoclassique. L'intérieur était décoré de peintures de Fragonard. L'hôtel sera détruit lors des travaux effectués par le baron Haussmann. D'après "Les spectacles de Paris, ou calendrier historique & chronologique ..., Volume 33 - An 1783, 16 novembre) : "La Dlle Zacharie, âgée de 14 ans, coufine de Mlle Guimard; & élève du fieur Veftris pere, a débuté dans les Ballets de Théfée"; mademoiselle Zacharie serait donc une cousine de la Guimard.

  • En 1757, sur ordre de Louis XV, Victoire est arrêtée à Tournai, prétendument pour avoir volé 900.000 livres de bijoux de son mari afin de fuir avec son amant du moment, M. de Laval-Montmorency. Le couple se sépare et ses parents reçoivent une pension de 24.000 livres à condition qu'elle soit exilée de la Cour, et qu'elle retourna habiter avec eux à Echternach. Le couple n'a pas d'enfants et Victoire meurt à Paris, ayant survécu à son mari de cinq ans jour pour jour.
  • En 1785, le cardinal de Rohan s'était porté caution, soi-disant pour la Reine, de l'achat d'un collier de 540 diamants à un bijoutier parisien. La comtesse de la Motte-Vallois, qui avait déjà une réputation douteuse, avait monté l'affaire avec son amant et son mari le comte de la Motte. Marc Rétaux de Villette, l'amant et maître-faussaire, écrivit des lettres signées de la reine, prétendant qu'elle désirait le collier, Jeanne de la Motte étant désignée comme intermédiaire. La comtesse de la Motte-Vallois se fait présenter au cardinal de Rohan par Madame de Boulainvilliers. Ele devient la maîtresse du cardinal. Une entrevue entre une fausse Marie-Antoinette (un sosie, une une prostituée nommée Nicole le Guay d'Oliva) et le cardinal persuada celui-ci de se porter caution. Le collier entre les mains de madame de la Motte fut démonté et les diamants vendus à Paris et à Londres. Le cardinal fut évidemment arrêté et il y eu un procès public, sur demande du roi qui souhaitait éteindre les rumeurs sur la responsabilité de la reine. L'effet fut inverse.
  • Lors de sa visite à Versailles en 1777, l'empereurJoseph II dit à Mercy sa contrariété de voir sa soeur Marie-Antoinette toujours fourrée chez Mme de Guéménée. Florimond Mercy-Argenteau, était un diplomate lorrain né à Liège, en 1766 il devint ambassadeur du Saint-Empire à Paris. Il achètera un hôtel particulier boulevard Montmartre, l'hôtel Mercy-Argenteau qui existe toujours(au 16). Pendant 40 ans il fut ambassadeur de l'Autriche à Paris; il est apparu à tort ou à raison, comme l’«espion de Vienne», chargé de manipuler Marie-Antoinette.

Lettre de l'ambassadeur d'Autriche Mercy à Marie-Thérèse (Marie-Thérèse d'Autriche, la mère de Marie-Antoinette et de Joseph II), le 15 juin 1777.

"Le 28, l'empereur revint le matin, et en descendant de voiture, il daigna entrer dans mon appartement . S.M. m'apprit que la veille, pour céder au désir de la reine, il l'avait accompagnée dans la soirée chez la princesse de Guéménée, qu'il avait été choqué du mauvais ton de l'assemblage des gens, et de l'air de licence qui régnait chez cette dame. S.M. y avait vu jouer au pharaon. Elle avait entendu elle-même des espèces de reproches faits en présence de la reine à Mme de Guéménée sur sa façon suspecte de jouer. L'empereur était indigné de cette indécence; il avait dit nettement à la reine que cette maison était un vrai tripot. La reine avait cherché à pallier cette vérité; elle était même retournée après minuit chez ladite princesse sous prétexte qu'elle le lui avait promis . L'empereur en était mortifié et en concluait une obstination décourageante . J'observai à S.M. que, comme il s'agissait de ramener la reine de fort loin, il n'était pas possible d'effectuer ce changement tout d'un coup, qu'il fallait avec patience tâcher de gagner du terrain peu à peu . S.M. daigna écouter avec bonté quelques moyens que je proposai et qui, quelques jours après, eurent beaucoup d'effet . S.M. alla voit exercer le régiment des gardes suisses. Elle revint le soir un peu indisposée de fatigue et se coucha avant huit heures ."

  • La famille Rohan s'installe en Bohême au début du XIXe siècle. En 1820, Charles Alain Gabriel Rohan rachète le château baroque de Sychrov dans le nord de la Bohême, pour en faire une résidence familiale. Issu de la branche des Rohan-Guéméné, il remanie Sychrov selon le modèle du château de Josselin, en Bretagne. Le prince Jules-Armand Louis de Rohan a été le premier époux de la comtesse Vilemína Zahaňská (connue grâce au roman Babička -Grand-Mère- de Božena Němcová). En compensation de leur divorce, la comtesse a offrira au prince Louis le palais Rohan dans la rue Karmelitská à Prague (actuel siège du ministère de l'Enseignement). (Radio Praha)
  • On doit à François-Frédéric Lemot, par exemple, le bas-relief du fronton du palais du Louvre à Paris, ou le monument Louis XIV place Belcour à Lyon.
  • Les frères François et Pierre Cacault appartenait à une famille nantaise de confession protestante mais peu à peu revenue au catholiscisme. Le père est maître faïencier à Nantes. Pierre, le cadet, travaille d'abord dans l'atelier de son père avant de prendre en 1774 le chemin de l'Italie pour suivre sa vocation de peintre. Il reviendra s'installer à Clisson vers 1797. Clisson. François, l'aîné, aura une brillante carrière diplomatique. Il sera ambassadeur à Florence, puis à Rome de 1801 à 1803. C'est pendant son poste à Rome que sera signé le Concordat entre le Pape Pie VII et le Premier Consul Bonaparte.
Дата
Източник Clisson (Loire-Atlantique)
Автор Daniel Jolivet
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